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Canardblog

12 octobre 2007

Sondage "immigration"

Encore un message sur cette thématique... Pour reprendre un bien triste sondage qui montre que la mise en relation chômage - immigration à bien pris parmi le peuple français...

Dépêche Associated Press du 12/10/07 :

"PARIS - Plus d'un Français sur deux est favorable à l'introduction de tests ADN pour les candidats au regroupement familial, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le Figaro et LCI, publié vendredi.

A la question "êtes-vous favorable ou opposé" au fait de "faire passer un test génétique pour s'assurer de la filiation des enfants et lutter contre la fraude dans le cadre du regroupement familial", 56% des sondés répondent qu'ils sont favorables, contre 44% qui y sont opposés.

Plus généralement, les trois quarts des personnes interrogées pensent que le projet de loi de Brice Hortefeux sur l'immigration est "une bonne chose" pour "favoriser la lutte contre l'immigration clandestine" et 73% pensent qu'il permettra de lutter "contre le travail clandestin".

Seuls 57% des sondés estiment que le projet de loi favorisera "l'intégration des étrangers en France".

Selon ce sondage, plus des deux tiers des Français (69%) sont favorables à ce que soit fixé chaque année "le nombre d'immigrés autorisés à s'installer en France selon leur profession", et à la limitation du regroupement familial "aux personnes qui maîtrisent déjà le français (67%). Pour 64% des personnes interrogées, seuls les étrangers "qui ont un revenu équivalent ou supérieur au SMIC" devraient pouvoir prétendre au regroupement familial.

-sondage réalisé les 10 et 11 octobre 2007 auprès d'un échantillon de 1.078 individus, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas et par Web interview. AP"

Et le coup de grâce :  "67% des sondés jugent en outre que le projet de loi est à même d'améliorer la situation de l'emploi en France"...

Petit rappel pour les sceptiques : tout les analystes s'accordent à dire qu'en raison du papy-boom, on aura un déficit de main d'oeuvre grandissant, comme c'est déjà le cas dans le BTP (secteur qui a "besoin" de l'immigration).

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11 octobre 2007

Kein papiern ? Raus !

"Monsieur BABAEV, ressortissant russe d’origine azérie, va être reconduit vers la Finlande en attendant d’être expulsé vers la Russie.

 

Monsieur BABAEV a fui la Russie avec sa femme et leur fils suite à des persécutions du fait de ses origines. La famille s’est fait arrêter en Finlande où elle a fait une demande d’asile qui a été rejetée. Après de longs mois en camp de rétention en Finlande dans des conditions de vie épouvantables (baraquements en bois sans chauffage par moins 38 degrés, obligation de travail bien entendu non rémunéré…) la famille est arrivée en France en mai 2007 où elle espérait pouvoir refaire une demande d’asile. Le petit Adis a été scolarisé dès son arrivée et commençait à prendre ses marques en France et à apprendre le français.

Malheureusement l’administration française a décidé de couper court à cette intégration.

Monsieur BABAEV s’est fait arrêter le 14 septembre 2007 au pied d’une association d’aide aux demandeurs d’asile de Strasbourg. Il se trouve au centre de rétention de Geispolsheim (67). Sa femme et leur fils vivent cachés depuis.

Un recours a été fait à la Cour Européenne des Droits de l’Homme arguant que la France ne s’était pas assurée que Monsieur BABAEV ne serait pas expulsé vers la Russie et qu’un renvoi de Monsieur BABAEV impliquerait la séparation de la famille mais ce recours vient d’être rejeté à la stupeur générale.

Monsieur BABAEV va donc être reconduit vers la Finlande laissant derrière lui une femme et un petit garçon de 4 ans."

Source : RESF

11 octobre 2007

Que pensent les "prosumers" ?

Lu sur la newsletter CB News :

"Les entreprises face à leurs responsabilités

 

Euro RSCG Worldwide présentait hier une étude réalisée en France, en Royaume-Unis et aux Etats-Unis auprès d'un public composé de consommateurs dont 20à 30 % de "Prosumers" (leaders d'opinion, early adopters...). L'étude confirme de nombreuses tendances observées ces dernières années. Elle souligne la poursuite de la montée en puissance de la considération du rôle de l'entreprise dans la société, notamment sur les questions de progrès social au détriment du rôle de l'Etat (80 % du grand public, 87 % des prosumers français). Les prosumers sont de plus en plus sensibles (64 %) à l'attitude et à l'image de marques des entreprises qui peut influencer leur comportement de consommation. Plus largement, l'opinion souligne, pêle mêle, l'insuffisance des engagements pris par les entreprises en France, notamment en matière d'environnement (68 % des interviewés) et de progrès social, mais aussi le scepticisme sur la mondialisation (64 %) - partagé en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis (55 % et 62 %)- et une certaine méfiance vis-à-vis des profits des entreprises : 51 % des français jugeant qu'il faudrait mettre une limite aux montants des profits des entreprises (contre 40 % eu US et 47% en GB).

11/10/2007 - CBNEWS - Valéry Pothain"

10 octobre 2007

Le populisme décomplexé de Sarko... Ou "6 mai : Lepen : défaite électorale, mais victoire des idées"

Une grande question : Sarko est-il rééllement simplo-raciste, ou fait-il semblant de l'être pour plaire à une majorité de français, qui le serait ou qui n'aurait rien contre ?

On l'a noté depuis la campagne présidentielle, les mains tendues de Sarkozy vers les personnes les moins tolérantes de notre société se sont multipliées. Mettre en avant "l'identité nationale", mettre en place une politique de quota, médiatiser volontairement (contrairement à ce qui est avancé) les expulsions de sans-papiers, avancer des chiffres (certes aléatoires) sur les expulsions, et maintenant... manquer l'ouverture de la Cité de l'immigration.

Ceux qui lisent la presse n'auront pas manqué de voir en effet que ni le président, ni son premier ministre, ni même le nouveau Laval (Hortefeux) n'ont assisté à l'inauguration de cette sorte de musée qui a pour vocation de faire comprendre aux français, de manière historique, l'immigration en France, au-delà des préjugés.

Et oui, l'immigration est souvent connotée de manière négative, image entretenue volontairement par certains politiques. Bien sûr, il y a Lepen : c'est son fond de commerce, ça marche, c'est l'argument béton qui peut tout justifier : criminalité, chômage, baisse du pouvoir d'achat... Et quand on est un peu con, ou plutôt quand on est pas très instruit (bref, quand on regarde Pernaud à 13h), on a tendance à y croire.

On pensait pourtant, vu le tollé qu'avait provoqué le dérapage sur les "mauvaises odeurs" de Chirac, que ces propos resteraient le propre du FN et des partis d'extrême droites. Depuis l'affaire du "mouton qu'on égorge dans la baignoire" (Sarko, sur TF1), l'UMP - parti soit-disant républicain - a lui aussi ses petits provocateurs, et glisse, glisse à droite.
Ces gens qui alimentent les préjugés racistes, puants, de manière sournoise, par calculs electoraux. Rendant ainsi victime de haine une grande partie de notre population.

Mais au fond, qu'a apporté l'immigration en France ? Majoritairement de bonnes choses. De très bonnes choses (visiter la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration : http://www.histoire-immigration.fr/). Chirac, Toubon, les historiens, brefs, tous les gens objectifs qui étudient la question le disent.

Alors quoi ? Les problèmes des banlieues sont des problèmes sociaux, de pauvreté, d'exclusion, de tout ce qu'on veut, mais absolument pas des pbs de races, à la base. Les races sont instrumentalisés par les politiques. Alors après, oui, ça créé des cissions..

Et donc quand, aujourd'hui, j'apprends que le PR, qui a pourtant du temps dispo, à le voir à tous les matchs de foot et de rugby, ne passe pas même couper un ruban pour fêter l'aboutissement de ce projet vieux de 20 ans, soutenu par Jospin, Chirac, Raffarin... ça m'écoeure.

Mon message s'adresse avant tout aux personnes issues de l'immigration : ne vous inquiétez-pas, tout le monde n'est pas dupe. Tout le monde n'est pas raciste non plus. Le problème, c'est le matraquage médiatique. Passer 20 ans à se faire présenter les problèmes "dus à l'immigration"... ça change un homme.
Alors oui, je comprends pourquoi certains votent extrême droite dans leur naïveté et dans la vision du monde qu'on leur donne à digérer (le Droit de Savoir, le 13h, etc.).
Mais non, je ne comprends pas qu'un homme politique censé soit calculateur au point de monter les races les unes contre les autres, par autant de signes plus ou moins discrets qui mis bout à bout commencent à créer une ambiance vraiment nauséabonde.

Fillon nous dirait que ce sont des "détails".
Mais l'essentiel est souvent dans la somme des détails, pour paraphraser la réponse de Bayrou... Soyons vigilants !

8 octobre 2007

Lettres d'enfants

Il y a peu de temps, notre PR (comme le codifierait le Général Rondot) a instauré la lecture par les lycéens, à la rentrée, de la lettre de Guy Môquet, ce jeune résistant condamné à mort.

On peut s'interroger sur l'objectif recherché par une telle lecture, mais au-delà de ce débat, l'instauration de la lecture de cette lettre m'a rappelé une autre lettre.

Elle aussi, elle avait été écrite par un enfant. Enfin deux. Juste avant de mourir.
Bon, ils n'étaient pas français, et ils étaient noirs. Et ils ne sont pas morts victimes de la guerre, mais de l'égoïsme général du monde dans lequel nous vivons, qui ne vaut guère mieux.

Sans plus de commentaires (on s'en passera ici > chacun ressentira les deux lettres à sa manière), voici les textes de ces deux lettres, qui, finalement, ont plus d'un point commun.

Le premier jeune s'adresse à ses parents avec amour, respect et espoir. Les seconds s'adressent aux "parents forcés" de leur continent, les Européens, également avec respect, amour, et espoir. Avant de mourir.

Pauvres enfants.

La lettre du jeune résistant Guy Môquet, fusillé à 17 ans en 1941

"Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas ! J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l'escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée.

Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.

17 ans 1/2, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.

Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d'enfant. Courage !

Votre Guy qui vous aime.

Guy

Dernières pensées : Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"

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La lettre des jeunes émigrants Yaguine Koita et Fodé Tounkara, asphyxiés dans le train d'aterrissage d'un A330 (Guinée - Belgique) à 14 et 15 ans en 1999

"Excellences, Messieurs les membres et responsables d'Europe,

Nous avons l'honorable plaisir et la grande confiance de vous écrire cette lettre pour vous parler de l'objectif de notre voyage et de la souffrance de nous, les enfants et jeunes d'Afrique.

Mais tout d'abord, nous vous présentons les salutations les plus délicieuses, adorables et respectées dans la vie. A cet effet, soyez notre appui et notre aide. Vous êtes pour nous, en Afrique, ceux à qui il faut demander au secours. Nous vous en supplions, pour l'amour de votre continent, pour le sentiment que vous avez envers votre peuple et surtout pour l'affinité et l'amour que vous avez pour vos enfants que vous aimez pour la vie. En plus, pour l'amour et la timidité de notre créateur Dieu le tout-puissant qui vous a donné toutes les bonnes expériences, richesses et pouvoirs de bien construire et bien organiser votre continent à devenir le plus beau et admirable parmi les autres.

Messieurs les membres et responsables d'Europe, c'est de votre solidarité et votre gentillesse que nous vous crions au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, nous avons des problèmes et quelques manques au niveau des droits de l'enfant.

Au niveau des problèmes, nous avons la guerre, la maladie, le manque de nourriture, etc. Quant aux droits de l'enfant, c'est en Afrique, et surtout en Guinée nous avons trop d'écoles mais un grand manque d'éducation et d'enseignement. Sauf dans les écoles privées où l'on peut avoir une bonne éducation et un bon enseignement, mais il faut une forte somme d'argent. Or, nos parents sont pauvres et il leur faut nous nourrir. Ensuite, nous n'avons pas non plus d'écoles sportives où nous pourrions pratiquer le football, le basket ou le tennis.

C'est pourquoi, nous, les enfants et jeunes Africains, vous demandons de faire une grande organisation efficace pour l'Afrique pour nous permettre de progresser.

Donc, si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c'est parce qu'on souffre trop en Afrique et qu'on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et pour mettre fin à la guerre en Afrique. Néanmoins, nous voulons étudier, et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous en Afrique.

Enfin, nous vous supplions de nous excuser très très fort d'oser vous écrire cette lettre en tant que Vous, les grands personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n'oubliez pas que c'est à vous que nous devons nous plaindre de la faiblesse de notre force en Afrique.

Ecrit par deux enfants guinéens, Yaguine Koita et Fodé Tounkara."

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8 octobre 2007

Ce nouveau blog

Bonjour, visiteur,

Si tu lis ces pages, c'est que canablog et autres Google ont bien fait leur travail de référencement, de lien, de diffusion de l'information, c'est que la toile tourne à 100%, pour qu'un blog aussi vide soit déjà l'objet d'une visite.
Bref, je te souhaite quand même la bienvenue. Et je t'explique où tu as atteri : un blog tout ce qu'il y a de plus traditionnel, où je laisserai régulièrement des articles qui expliquent les choses telles que je les vois, c'est-à-dire avec un maximum de recul, une candeur volontaire et une logique implacable. Un peu comme l'Ingénu de Voltaire, ce huron qui en arrivant en Europe en souligne tout les défauts avec la plus grande simplicité doublé d'une étonnante perspicacité.
Loin d'avoir la prétention d'être une "lumière", ce blog sera une petite contribution à cet océan d'information qu'est le web, en espèrant que mes écrits intéresseront quelques uns. Et même si personne ne lis mes messages, ce n'est pas grave, écrire aura au moins le mérite de me défouler.

A bientôt,

Saturnin, le canard-blogueur.

8 octobre 2007

La pointeuse, ou comment la recherche de l'ordre peut amener le désordre

Je comprends pas ces histoires de pointeuses et logiciels de gestion du temps...  C'est fait pour que tout le monde fasse bien ses heures, mais... Psychologiquement, je trouve ça très destructeur... (je ne parle pas ici des personnes qui travaillent sur des machines, mais plutôt des employés de bureau)

Tu pointes tous les jours, tu sais combien de temps à la minute tu as passé à ton poste de travail. Tu te focalises là-dessus... "Combien d'heures j'ai fait en trop, combien de minutes il me manque".
Au final, tu surveilles ton temps de travail comme tu surveilles ton compte en banque, et le temps devient une donnée chiffrée qui a une valeur forte. Et naturellement, l'homme ne veut pas perdre ce qui a de la valeur. On ne veut pas en céder une goutte, tout comme on n'aime pas qu'un commerçant rende mal la monnaire, même 'il ne manque que 10 centimes.
En imposant de pointer et de surveiller ces heures de manière aussi méticuleuse, de nombreuses entreprises et surtout administrations rivent ainsi les yeux des agents sur le temps qui passe, et au final, la mission, ce que l'on fait de ce temps, peut devenir secondaire...

De quoi devenir aigri. Ou fainéant. "L'important, c'est de faire ses heures".

Quand comprendra-t-on en France que pour travailler bien, il faut se sentir bien, et que cela passe par d'avantage de confiance ? Quand commencera-t-on à féliciter les employés pour ce qu'ils font, et non les réprimander pour 10 minutes de retard...

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